Tel était le titre d’un article publié au journal « Le Monde » le 9 février. Il communiquait le point de vue de Sylvie Brunel, géographe, ancienne présidente d’Action contre la faim, professeur des universités à Paris Sorbonne.
Après une analyse sans concession du grand écart que la société demande au monde agricole, en l’accusant de pollution, de productivisme et en oubliant qu’elle lui a demandé auparavant d’assurer son alimentation en quantité suffisante, elle évoque des pistes d’avenir qui pourraient constituer le socle d’un pacte renouvelé avec la société civile.
Nous proposons de vous les synthétiser en 5 axes :
1) Continuer à produire efficacement des aliments diversifiés de qualité
2) Garantir l’entretien de la nature et la qualité des paysages français façonnés par des siècles de tradition agraire
3) Tirer profit des ressources renouvelables qu’elle produit pour les substituer aux énergies fossiles en confortant et diversifiant encore les débouchés possibles (autour des carburants, de la méthanisation, du bois énergie, des emballages, des colles…)
4) Aider l’agriculture à maximiser son rôle dans la régulation du climat (l’impact des champs cultvés et des prairies dans la captation du carbone)
5) Identifier sur chaque territoire les conditions qui permettraient de répondre à la demande tout en préservant l’avenir. C’est à dire conduire le débat local pour repérer les besoins qui permettraient de concilier performances et respect de l’environnement
Cette analyse met en évidence un rôle pivot de l’agriculture dans la réussite des projets de développement durable actionnés par les collectivités.
Y retrouvez-vous de votre côté les éléments qui vous tiennent à coeur dans votre relation à la campagne ? Yannick Pacault